Pâques est la fête la plus importante de l’année, les célébrations orthodoxes durent une semaine sur l’île.
Le soir il y a des processions le long du port, le régime alimentaire est modifié et la viande prohibé jusqu’au dimanche.
L’île est rocailleuse et puisqu’il n’est pas possible de faire des cultures ; depuis longtemps la population de l’île à été habitué à travailler dur pour gagner sa vie.
Pêcheurs d’éponges de tradition, durant l’année les hommes harnachés de leur scaphandre ramassent dans les fonds marins d’une île avoisinante des ogives militaire qu’ils désossent pour fabriquer de la dynamite artisanale.
Sans distinction d’âge ou sociale les hommes se retrouvent le dimanche sur la falaise qui domine l’île, par petits groupes ils étalent leur pans de mastic pour être prêts en fin d’après midi.
On se salut en disant «christos anesti».
Une fois ma présence acceptée plusieurs personnes sont spontanément venu m’offrir un café soluble et du méchoui d’agneau familial.
Certains parmi ceux à qui j’avais parlé plus tôt dans la semaine et des personnes impliquées dans la vie de la cité portent des cagoules.
La fête est tolérée par tout le monde même par la police, notamment parce qu’elle nourrit une certaine anxiété à venir s’opposer à des protagonistes armés de dynamite. Les explosions durent de 17 heures à minuit. Où que vous soyez sur l’île votre corps entier résonne et certaines vitres des maisons avoisinantes de la montagne se brise sous l'effet des déflagrations et des éclats.
Durant la célébration une sensation mélangeant adrénaline et sérénité se dégage.